Stephen J. Davids
Les instructeurs du club de karaté Shotokan de
Sainte-Foy possèdent une grande expérience de la pratique et de
l'enseignement du karaté Shotokan. Afin de maintenir à jour leurs
connaissances, ils participent régulièrement à différents stages de
perfectionnement. Cliquez sur l'une ou l'autre des
photos pour mieux les connaître... Adultes - brunes et noires |
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Bernard Drolet, 6e dan Adultes - jaunes à mauves |
Stephen J. Davids, 3e dan Adultes - débutants |
Maxime Bélanger, 1er kyu Parents/enfants - avancés |
Charles Madet, 1er kyu Parents/enfants - intermédiaires |
Nofy Andriamanarivo, 3e kyu Parents/enfants - débutants |
ceinture | grade | année/pratique | âge | occupation | lieu de résidence | ||
Stephen J. Davids | Noire | 3e dan | 30 ans | 66 ans | Rédacteur et traducteur | Québec |
autobiographie: J’ai commencé la pratique du karaté en 1980. Jeune diplômé embauché dans un laboratoire à Toronto où je ne connaissais personne, la vie était à bâtir. J'étais allé au centre sportif de mon quartier pour m’inscrire à des cours de squash, mais ceux-ci étaient complets. En poursuivant mon chemin, j’ai été attiré par une jeune fille à un kiosque, celui d’un club de karaté. J’ai trouvé fort sympathique la jeune femme et les deux garçons qui étaient avec elle. C’est ainsi que j’ai découvert cette activité fascinante qu’est le karaté. En plus d’être un excellent exercice à la fois physique et psychologique, il s’y greffe un volet socioculturel intéressant. La vie devenait belle.Lorsque la récession de 1981-1982 a frappé, j’ai perdu mon emploi à Toronto et j’ai été forcé de partir à la recherche d’un nouvel emploi. J’ai alors dit adieu à mes instructeurs et amis, qui m’ont souhaité bon courage. Mon errance a duré un an et demi. C’est en passant par Winnipeg que j’ai rencontré des élèves de Sensei Yaguchi. Toujours sans boulot stable et déçu de ce que le Canada anglais avait à m’offrir, j’ai plié bagages encore une autre fois à l’été 1983, avec la région de Québec comme destination.À l’époque, l’organisation ISKF formait déjà une grande famille répartie au travers tout le Canada. Mon instructeur m’avait alors suggéré d’aller rencontrer Jean Lachance, lui-même instructeur dans un dojo de la ville de Québec. La vie redevenait belle, et en français S.V.P. Mais hélas, le monstre de la récession a resurgi en 1991-1992. Je me suis retrouvé de nouveau sans boulot, fauché et face à un avenir incertain. J’ai alors pris congé du dojo, croyant que ce serait seulement temporaire. Cependant, j’ai continué la pratique seul, me rappelant un conseil de mon instructeur à Winnipeg : «Lorsqu’on est mal pris et que l’on ne peut plus s'entraîner au dojo, il est mieux de consacrer ses efforts dans les katas. C’est une forme d’entraînement quasi complète, qui constitue la meilleure façon de minimiser la perte de ses habiletés».Seize années ont passé depuis. Un après-midi de mai 2009, j’ai croisé Gilles Périard. Il m’a dit : «Si tu désires reprendre l’entraînement, viens me voir». Par un samedi matin de septembre 2009, Gilles, seul dans le dojo, frappait le makiwara, lorsqu’il a senti quelqu’un s’approcher. Se tournant pour voir qui était là, il s’est retrouvé face à moi avec mon vieux karatégi Tokaido jauni et attaché par une ceinture brun pâle effilochée. Son visage a esquissé un début de sourire, mais en trahissant une pensée du type : «Tu as un sacré culot de porter une ceinture de cette couleur». Alors, me voici de retour avec la ferme intention de bâtir mon karaté sur des bases solides.
Stephen J. Davids
Sandan AKJQ