Guy Malenfant

Cette section présente les membres du club de karaté Shotokan de Sainte-Foy.
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  Gilles Périard Bernard Drolet Omer Devilao Denis Pelletier   
  Marc Brissette Danny Dickinson Daniel Asselin Willy Tiakoh  
  Stephen J. Davids Thomas De Freyman Jean Boisvert Anne Savoie  
  Louise Noël Gilles Richard Van Diep Doan Louis Rioux  
  Lynda Goulet Zakaria Sorgho Marcel Émond Josée Charette  
  Mélany Rosa Dany Aupin Zoé Lagroix-Gauthier Guy Malenfant  
  Pierre Fortier   Sylvia Geeurickx Priscila De Araujo Lima Danny St-Pierre  
  Jordan Mayer Matheus Duarte Charles Madet Maxime Bélanger  
  René Huot Nofy Andriamanarivo Mélanie Pratte   
           
  Line Richard Rivonjaka Aina Ainahenintsoa Antso François L'Italien  
  Antoine L'Italien Nicholas Phaneuf Kristoffer Estanol Juliette Émond  
  Vénérée Randrianarisoa Dominick Richard St-Pierre Servane Roupnel Andry Razafintsalama  
  Milasoa Razafintsalama Donovan Richard St-Pierre Isabelle Desbiens Roxana-Elena Constantin  
  Christian Luis Morales Paey Luc Sénécal Victor Marinoiu   
           
  Kerim Trtak Marie-Pier D. Smith    
           

  ceinture grade année/pratique âge occupation lieu de résidence
Guy Malenfant Noire 1er dan 50 ans 72 ans Gestionnaire retraité St-Augustin-de-Desmaures

autobiographie: C’est le 2 janvier 1952 que je poussais mon premier kiai.  En fait, je réagissais à la douce méthode utilisée à l’époque pour permettre au nouveau-né de prendre son premier souffle : une bonne tape sur les fesses.  Ça commençait bien mal: déjà un coup que je n’avais pas pu parer, ni même voir venir.  Bienvenue dans la vie!

Vingt ans plus tard, en 1972, j’ai eu mes premiers contacts avec les arts martiaux.  J’étais alors étudiant au cégep de Sainte-Foy et je devais choisir deux cours d’éducation physique pour la session d’hiver.  D’une part, j’étais prêt à essayer n’importe quoi pour éviter les cours de natation et, d’autre part, je crois honnête de dire que j’avais quelques idées belliqueuses derrière la tête.  L’idée de pouvoir faire face à n’importe quel adversaire avait pour moi une certaine importance.  Bref, je rêvais encore de devenir invincible, d’avoir une confiance en moi à toute épreuve.  Ah la jeunesse !

Je me souviens aussi que le côté mythique des arts martiaux était très fort à l’époque.   C’était l’époque Bruce Lee.  Nous avions tous entendu parler d’histoires, pas toujours vérifiables, de grands maîtres qui semblaient détenir des secrets bien gardés permettant de vaincre n’importe qui, et ce sans trop forcer.  On disait même qu’ils pouvaient utiliser la force de l’adversaire pour le vaincre.  Intéressant n’est-ce pas ?  En tout cas, assez pour me donner le goût d’aller y voir de plus près.  J’ai donc choisi « Judo 1 » et « Karaté 1 », deux cours académiques de 15 heures chacun. J’allais bientôt découvrir les fameux secrets…

Dès les premiers cours, j’ai été impressionné par les personnalités de mes professeurs : Pierre-Paul Blouin en judo et Camil Boulay en karaté.  Vraiment deux chics types, totalement dépourvus de violence et qui faisaient preuve de beaucoup de respect envers les individus.  Ils aimaient les arts martiaux et savaient les faire aimer.  Je garde un excellent souvenir d’eux et de cette époque de ma vie.

C’est aussi dès mes premiers contacts avec ces disciplines que j’ai compris qu’il n’y aurait pas de miracle et qu’il faudrait travailler très fort pour gravir les échelons un à un.  Pire encore, même les meilleurs allaient un jour ou l’autre connaître l’échec.  Comme dans la vie de tous les jours, le succès n’allait pas arriver sans efforts et, même en y mettant tous les efforts possibles, le succès ne serait jamais garanti.

Au terme de cette session, j’ai choisi de me concentrer sur le Karaté.  J’estimais que cet art convenait mieux à mon gabarit, à mes goûts et à mes aptitudes.  Je me suis donc inscrit au club de karaté du cégep, le Kobra Klan, toujours avec Camil Boulay comme instructeur.

Un bon jour, Camil décide d’organiser une démonstration dans le grand gymnase du cégep de Sainte-Foy.  En plus de nous, ses élèves du Kobra Klan, il avait demandé à son ami Roger Massicotte de participer à la démonstration.  À cette époque, Je connaissais Roger de vue et de réputation seulement.  Je savais qu’il venait tout juste d’obtenir sa ceinture noire, qu’il était le premier de notre style de karaté à atteindre ce niveau dans la grande région de Québec où il devenait de plus en plus la référence en karaté.

Je ne me souviens plus du tout de ce que nous avions fait comme démonstration.  Par contre, je me souviens parfaitement de la démonstration de Roger.  Il avait, entre autres, présenté le Kata « Kanku dai ».  C’était la première fois que je voyais une ceinture noire à l’œuvre.  Ma réaction s’est alors résumée en  trois lettres : WOW !  C’était maintenant ça que je voulais faire.  Au diable les idées belliqueuses.  Je découvrais toute la beauté de cet art et tout le plaisir que j’allais avoir à en découvrir les diverses facettes.

Après le Kobra Klan, j’ai rejoint le club de Roger Massicotte qui fut mon instructeur de 1974 à 1988 environ.  Toute une époque que l’on aime bien se rappeler.  Le grand Roger en aura marqué plus d’un dans la région.  J’en suis et, encore aujourd’hui, j’avoue qu’il m’arrive de penser à sa fameuse démonstration lorsque j’exécute « Kanku Dai ».

Depuis 1988, j’ai le plaisir de m’entraîner avec Gilles Périard, mon ami de longue date et compagnon d’entraînement depuis 1976.  On dit de Gilles qu’il est exigeant. C’est vrai.  Il est exigeant pour ses élèves et exigeant pour lui-même.  En fait, il n’exige pas la perfection mais le meilleur de nous-même.  C’est ce qui en fait un bon instructeur et un bon leader.

Aujourd’hui, lorsqu’on me demande pourquoi je pratique encore le Karaté, je réponds invariablement : par plaisir, par pur plaisir.  Eh oui, il faut savoir se faire plaisir dans la vie.  Bien sûr, la pratique du Karaté procure des bénéfices tangibles comme la confiance en soi, l’équilibre,  la capacité de concentration, la capacité de se défendre au besoin, sans oublier la forme physique.  Pour moi, ce sont là des effets secondaires positifs qu’amène la pratique d’une discipline que j’aime et non des raisons pour le faire.

Je m’imagine mal pratiquer une discipline exigeante que j’aimerais plus ou moins et ce, simplement pour garder la forme.  En fait, la recette est toute simple, il s’agit de trouver sa voie.  Alors je dis : trouvez-vous vite une activité physique que vous aimez et garder la forme ne sera plus jamais une corvée mais un plaisir.

Guy Malenfant
Shodan AKJQ