Stephen J. Davids

Cette section présente les membres du club de karaté Shotokan de Sainte-Foy.
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  Gilles Périard Bernard Drolet Omer Devilao Denis Pelletier   
  Marc Brissette Danny Dickinson Daniel Asselin Willy Tiakoh  
  Stephen J. Davids Thomas De Freyman Jean Boisvert Anne Savoie  
  Louise Noël Gilles Richard Van Diep Doan Louis Rioux  
  Lynda Goulet Zakaria Sorgho Marcel Émond Josée Charette  
  Mélany Rosa Dany Aupin Zoé Lagroix-Gauthier Guy Malenfant  
  Pierre Fortier   Sylvia Geeurickx Priscila De Araujo Lima Danny St-Pierre  
  Jordan Mayer Matheus Duarte Charles Madet Maxime Bélanger  
  René Huot Nofy Andriamanarivo Mélanie Pratte   
           
  Line Richard Rivonjaka Aina Ainahenintsoa Antso François L'Italien  
  Antoine L'Italien Nicholas Phaneuf Kristoffer Estanol Juliette Émond  
  Vénérée Randrianarisoa Dominick Richard St-Pierre Servane Roupnel Andry Razafintsalama  
  Milasoa Razafintsalama Donovan Richard St-Pierre Isabelle Desbiens Roxana-Elena Constantin  
  Christian Luis Morales Paey Luc Sénécal Victor Marinoiu   
           
  Kerim Trtak Marie-Pier D. Smith    
           

  ceinture grade année/pratique âge occupation lieu de résidence
Stephen J. Davids Noire 3e dan 30 ans 66 ans Rédacteur et traducteur Québec

autobiographie: J’ai commencé la pratique du karaté en 1980.  Jeune diplômé embauché dans un laboratoire à Toronto où je ne connaissais personne, la vie était à bâtir.  J'étais allé au centre sportif de mon quartier pour m’inscrire à des cours de squash, mais ceux-ci étaient complets.  En poursuivant mon chemin, j’ai été attiré par une jeune fille à un kiosque, celui d’un club de karaté.  J’ai trouvé fort sympathique la jeune femme et les deux garçons qui étaient avec elle. C’est ainsi que j’ai découvert cette activité fascinante qu’est le karaté.  En plus d’être un excellent exercice à la fois physique et psychologique, il s’y greffe un volet socioculturel intéressant.  La vie devenait belle.

Lorsque la récession de 1981-1982 a frappé, j’ai perdu mon emploi à Toronto et j’ai été forcé de partir à la recherche d’un nouvel emploi.  J’ai alors dit adieu à mes instructeurs et amis, qui m’ont souhaité bon courage.  Mon errance a duré un an et demi.  C’est en passant par Winnipeg que j’ai rencontré des élèves de Sensei Yaguchi.  Toujours sans boulot stable et déçu de ce que le Canada anglais avait à m’offrir, j’ai plié bagages encore une autre fois à l’été 1983, avec la région de Québec comme destination.

À l’époque, l’organisation ISKF formait déjà une grande famille répartie au travers tout le Canada. Mon instructeur m’avait alors suggéré d’aller rencontrer Jean Lachance, lui-même instructeur dans un dojo de la ville de Québec.  La vie redevenait belle, et en français S.V.P.  Mais hélas, le monstre de la récession a resurgi en 1991-1992.  Je me suis retrouvé de nouveau sans boulot, fauché et face à un avenir incertain.  J’ai alors pris congé du dojo, croyant que ce serait seulement temporaire.  Cependant, j’ai continué la pratique seul, me rappelant un conseil de mon instructeur à Winnipeg : «Lorsqu’on est mal pris et que l’on ne peut plus s'entraîner au dojo, il est mieux de consacrer ses efforts dans les katas.  C’est une forme d’entraînement quasi complète, qui constitue la meilleure façon de minimiser la perte de ses habiletés».

Seize années ont passé depuis.  Un après-midi de mai 2009, j’ai croisé Gilles Périard.  Il m’a dit : «Si tu désires reprendre l’entraînement, viens me voir». Par un samedi matin de septembre 2009, Gilles, seul dans le dojo, frappait le makiwara, lorsqu’il a senti quelqu’un s’approcher.  Se tournant pour voir qui était là, il s’est retrouvé face à moi avec mon vieux karatégi Tokaido jauni et attaché par une ceinture brun pâle effilochée.  Son visage a esquissé un début de sourire, mais en trahissant une pensée du type : «Tu as un sacré culot de porter une ceinture de cette couleur».  Alors, me voici de retour avec la ferme intention de bâtir mon karaté sur des bases solides.

Stephen J. Davids
Sandan AKJQ