Pierre Barry
Cette section présente les membres du club de karaté Shotokan de Sainte-Foy. Cliquez sur l'un ou l'autre des noms pour consulter les fiches personnelles... . |
ceinture | grade | année/pratique | âge | occupation | lieu de résidence | ||
Pierre Barry | Noire | 1er dan | 56 ans | 73 ans | Retraité | L'Ancienne-Lorette |
autobiographie: Chers lecteurs, Je vous propose la lecture des aventures de Bob Morane «Le masque de Jade». Vous connaîtrez ainsi les détails sur les motivations qui m'ont amenées à me lancer dans le monde du karaté. C’est sans doute après la lecture de ces péripéties, au début des années 60, que j’ai compris qu’il existait un art de combat extraordinaire à l’époque, art qui avait permis à un vilain de plaquer au sol ce héros qu’était Bob Morane. Que dire de plus? Sauf, qu’en dehors de ces aventures, le karaté demeurait un mystère… Il n’y avait pas d’école à l’époque.
Un jour, j’ai vu une démonstration à la télévision, alors que deux experts cassaient des planches et des briques! C’était impressionnant, mais peu instructif sur ce qu'est réellement le karaté. C’est aussi à cette époque que j’ai connu Roger Massicotte. Nous étions camarades à la petite école et le karaté était encore loin de nous deux. En 1970, Roger devint mon instructeur.
Puis apparurent les premières fenêtres sur les arts martiaux, soit quelques livres et documents facilement accessibles. On pouvait voir à quoi ressemblait les arts de combat. À Québec, les plus chanceux pouvaient pratiquer le judo au dojo de la rue Sainte-Claire et à celui de monsieur Albert Dehem. Ce dernier, un chic type, a marqué la Ville de Québec dans son rôle de pionnier de cet art martial.
Avec des amis et équipés des livres «Le Judo» (marabout Flash) et «Bruce Tegner’s Complete Book of Self-Defense», j’ai organisé une activité scolaire où, chaque vendredi après les classes, on pratiquait ce que l’on comprenait de ces livres. S’ajoutait à cela un cours par correspondance publié par Joe Weider, le fameux «Joe Weider’s Destructive Self Defense», disponible en français. En 30 jours, oui, vous avez bien lu, en 30 jours, rien de moins, Joe vous garantissait que vous deviendriez «IMBATTABLE». Une publicité du tonnerre autour de douze fascicules qui comprenaient des cours sur la boxe, la lutte, le judo, la savate et le karaté, bien sûr… Wow! Si jamais quelqu’un d’entre vous possédait toujours des documents relatifs à ce cours, laissez-le moi savoir, je suis encore intéressé…
Et voilà que deux écoles de karaté se pointèrent à Québec. L’une sur la rue Saint-Joseph, tenue par M. Giancarlo. Borelli Lucchesi du style Yoseikan et l’autre, du style Shotokan, opéré par M. Ary Anastasiadis. Ce dernier fut mon choix. M. Anastasiadis devant se déplacer de Montréal à Québec, il ne lui était pas possible d’être là chaque semaine. Dommage, car c’était l’un des meilleurs instructeurs de karaté au Québec. Ceinture noire deuxième dan en karaté, en judo et en aikido, il était la compétence en arts martiaux à l’époque.
Après un an d’entraînement sporadique, j’ai décidé d’essayer le judo. J’y suis resté jusqu’à ma ceinture bleue. J’ai eu beaucoup de plaisir à pratiquer cet art martial qui mérite ses lettres de noblesse. À la suite de quelques blessures, le départ de l’instructeur et l’arrivée en force de Roger Massicotte, devenu ceinture marron, la porte s’ouvrait à nouveau au karaté.
Du Cégep à l’Université de Montréal, ce fut aussi mes premiers contacts avec un autre art martial, celui de l’aikido. Ce fut l’emballement. Par la suite, Bruce Lee était à l’affiche partout. Le karaté et le kung-fu étaient devenus très populaires. David Carradine incarnait le personnage de Kwai Chang Caine dans la série télévisée «Kung- Fu». À Montréal, avec les instructeurs R. Leboeuf, F. Gélinas, J. Dussault, J. Petit, E. Pavaliu, puis de retour à Québec avec mon ami Roger Massicotte, ce fut l’ère «maniaque». De la rue Sainte-Claire (ancien dojo du maître Dehem) à Sainte-Agnès, Saint-Vallier et Limoilou, on ne pratiquait pas le karaté, on le vivait.
Entraînements, bières et discussions, oui, on en mangeait, du karaté. Je me rappelle du passage à la nouvelle année, où l’on faisait un entraînement le 31 décembre de 23h30 à 00h30. Quel bon temps! Quelle Époque! Quelle nostalgie! La liste de tous ceux et celles que j’ai connus est longue. Que de bons souvenirs!
En 1981, un bête accident au genou m’a conduit à une disette du karaté qui a duré huit ans. Huit longues années! Pendant ce temps, je n’ai, martialement parlant, touché qu’au tai-chi-chuan. Un jour, à la suite d'une conversation téléphonique avec mon ami Roger Massicotte, il m’informe qu’il y aura un entraînement «retrouvailles» dans la semaine suivante. Cet entraînement était prévu avec la vieille garde et les autres membres du club qui était désormais tenu par Gilles Périard. Le sang s’est alors remis à circuler dans mes veines et peu après, j’étais de retour en salle pour la pratique du karaté et de l’aikido.
J’ai beaucoup aimé la pratique de l’aikido. Cet art martial est subtil, complexe, mais parfois douloureux. J’ai donc décidé de m’en tenir à la pratique du karaté. Je conserve de très bons souvenirs de l’aikido et de ceux que j’y ai rencontrés et vous invite à venir prendre quelques leçons de Karaté. J’ai eu aussi l’opportunité de suivre quelques stages de «krav-maga» tout récemment.
En terminant, je désire saluer les vieux routiers avec qui je garde contact, à savoir Roger Massicotte, Laurent Baril., Florent Beaudry et Paul-André Gagnon. Salut aussi à ceux qui depuis si longtemps, sont encore présents. Salut aux karatékas qui se sont ajoutés à la liste lorsque le club de Limoilou s’est fusionné à celui de Sainte-Foy. Salut également à ceux et à celles qui sont passés, en espérant que vous reviendrez nous voir un jour.
Pierre Barry
Shodan AKJQ